J'ai atterri au Caire en Égypte en septembre 2018 sous un soleil de plomb évidemment, puisqu'il ne pleut que très rarement dans cette région. À peine sortie de l'avion, lors de mes premiers pas en Égypte, dans cette mer de monde, j'embarque dans la voiture du chauffeur qui était venu me chercher à l'aéroport brandissant une pancarte avec mon nom. Une fois assis à l'intérieur sur la banquette arrière, le chauffeur se met en route pendant que je recherche la ceinture de sécurité... Je constate qu'il n'y en a pas. Tout en accélérant, le chauffeur se retourne vers moi en me baragouinant quelques mots en anglais: Don't worry, No need belt, no worries! Et évidemment, pendant ces mots, ce qui devait arriver arriva... BANG!!! On fonce direct dans la voiture qui s'était arrêté à l'intersection devant nous. À peine 5 minutes dans le pays et déjà ma première accident. Bienvenu en Égypte!!
J'avais effectivement lu et entendu que la conduite en Égypte était assez dangereuse mais, jamais j'aurais pu m'imaginer à quel point avant de voir ce que j'allais voir plus loin... L'accident qui venait de se produire était banal et de routine pour un égyptien. C'est bien pour dire car personne n'est sortie de leur voiture pour s'expliquer ou remplir un constat à l'amiable ou quelque chose. Non! On a juste continué notre chemin comme si de rien était et, l'autre chauffeur a fait de même... Les voitures en Égypte sont tous cabossées!
Nous avons par la suite embarqué sur l'autoroute... «Oh Secours!!»
Les autoroutes sont conçus, on pourrait dire, de la même façon qu'en Amérique ou en Europe mais, l'anarchie y règne totalement! Je m'explique; il y a des lignes de tracées entre les voies comme ailleurs mais, personne ne les respectes. Les égyptiens se promènent en zigzag au travers les voies à la recherche du moindre espace à occuper pour avancer le plus vite possible. On dirait qu'il s'agit d'une course! Ils roulent entre deux voies à 120 km/h sans se soucier le moindrement des lignes tracées sur la chausée. Une route supposée être à quatres voies devient littéralement une route à sept voies. De plus, la cerise sur le gâteau, il y a des piétons sur l'autoroute!?! Pas juste un piéton par-ci par-là, lààà! Une panoplie de piétons qui traversent l'autoroute par dizaine au travers les voitures qui roulent à plus de 100 km/h. Les klaxons ne cessent de hurler. C'est le délire! J'étais assis sur la banquette arrière, tenant la poigné de porte bien serré, les yeux écarquillée devant ce «spectacle». Je n'avais jamais vu autant de gens risquer candidement leurs vies comme ça. À savoir, je n'étais pas en sécurité moi même dans le véhicule...
Gizeh
Heureusement arrivée saint et sauf à mon premier hôtel en ce pays, dans la ville de Gizeh, j'ai aussitôt ouvert le rideau de ma chambre pour comtempler la vue spectaculaire qui se dressait devant moi. En effet, j'étais à quelques mètres à peine des pyramides. La vue était phénomènale, directement sur les trois pyramides et le sphynx. Je logeais à l'hôtel Marvel Stone que j'ai bien apprécié. Quoi de mieux que de prendre le petit déjeuner sur le toit-terrasse de l'hôtel juste en face des pyramides? Tout ce paysage qui s'offrait à mes yeux pourtant chaque jour, continuait à me sembler irréel...
Soyez avisé qu'en Égypte, près des lieux touristiques comme les pyramides, vous serez constament solicité par les égyptiens qui tentent de vous vendre des trucs, de vous offrir un tour en chameau ou les services d'un guide, ou bien ils essaieront de vous ramener dans leur boutique... Même certains enfants vous soliciterons! Il faut savoir que depuis la révolution du printemps Arabe en 2011 et du coup d'état en 2013, le tourisme de masse en Égypte à chuté de façon drastique. Puisque le trourisme s'agit de la principale source de revenu des habitants de la ville de Gizeh, force est de constater qu'ils en ont subis les conséquences désastreuses. En effet, aux alentours des pyramides, on peut s'apercevoir que bien des égyptiens vivent dans la pauvreté.
Pour ceux qui souhaitent entrer dans la grande pyramide pour se rendre dans la salle du tombeau, sachez qu'il vaut mieux ne pas être claustrophobe! Vous allez devoir traverser des passages très exigus dans la pyramide, il n'y a pas d'air qui circule et vous allez croiser des gens en sens inverse tout au long de l'ascension et de la descension dans ces passages étroits... Mais il faut y aller si ce n'est que de se savoir être en train de marcher dans les tunnels que les pharaons jadis empruntaient ou pour avoir la sensation de se promener sous des tonnes de roches qui ont été mis en places 4000 ans auparavant. Si ces pyramides ont tenues 40 siècles sans s'écrouler, on souhaites que cela n'arrive pas pendant que vous êtes en dessous... ;p
Le Caire (Partie 1)
Après deux nuits et trois jours à Gizeh, j'ai utilisé Uber pour me rendre à l'hôtel Osiris dans le centre du Caire. Je voulais ainsi me rapprocher de l'aéroport en vu de mon vol du lendemain pour Aswan. J'en ai profité pour aller visiter le souk Khan El Khalili mais, un dimanche, c'est assez tranquille dans le souk. À noter que j'ai utilisé Uber pour la plupart de mes déplacements au Caire. C'est vraiment la façon idéale pour se déplacer étant donné que la plupart des chauffeurs de taxi ne parle pas l'anglais. Les chauffeurs d'Uber non plus ne parle pas anglais bien souvent mais au moins, ils ont déjà dans leur GPS votre destination et le paiement se fait automatiquement par l'application. Nul besoin d'échanger avec son chauffeur s'il ne parle pas votre langue et en plus, aucune chance de se faire avoir sur les tarifs. C'est géniale! C'est sans aucun doute l'une de mes apps favorites.
Je me suis ensuite rendu à pieds à la Mosquée Mohammed Ali en haut de la citadelle de Saladin à partir de Khan El Khalili. J'ai cherché vraiment longtemps l'entrée pour pénétrer dans la citadelle. Il faut savoir que les panneaux d'indications dans la ville qui sont sensés te diriger vers l'entrée ne sont plus à jour. L'entrée de la citadelle à changé de place depuis plusieurs années déjà mais, les panneaux indicateurs eux, sont toujours là... Quel casse-tête! Je me suis retrouvé dans un quartier pas très rassurant au nord de la citadelle où j'ai vite fait de me faire démasquer en tant que touriste. Je longe les remparts de la citadelle mais aucune entrée en vue. Tout ce secteur me semble à l'abandon depuis de nombreuses années.
Je me fait alors apostropher par un égyptien louche qui voulait m'offrir ses services de «guide». Je ne lui faisait aucunement confiance et j'essayais de le fuir mais, il me suivait. J'ai rentré dans un bâtiment au hasard dans une ruelle l'air confiant en essayant de faire croire au gars louche qui me suivait que je savais parfaitement ce que je faisais... Mais il savait très bien que c'était tout le contraire. Le bâtiment où j'ai entrée ressemblait à une gare de train, sans train... À l'intérieur de l'enceinte, Il y avait des comptoirs guichets sous un toit et il y avait un sol en terre sablée et, des gens qui attendaient... Il pouvait aussi s'agir d'une genre de «SAAQ», une société d'asssurance automobile ou quelque chose. Quoi qu'il en soit, mon vaillant suiveux savait très bien que je n'étais pas là pour immatriculer une voiture et, il m'attendait à la sortie, sourire en coin.
Je me rend donc à l'évidence, je suis perdu et je ne trouve pas le moyen d'entrer dans cette satanée citadelle. Donc je succombe aux demandes de l'égyptien louche qui me propose un «lift» jusqu'à l'entrée. Je négocie un prix avec lui pour qu'il m'y conduise. Il me fait signe de le suivre à pied. Je ne suis pas tout en confiance mais je le suis pendant quelques secondes voir une minute... Il s'enfonce dans les ruelles et je me sens de plus en plus loin de chez moi. Je m'arrête donc sur place jugeant que ma sécurité commencait à être compromise.
Je regarde derrière moi et j'ai juste envie de me mettre à courrir jusqu'à un endroit moins isolé... L'égyptien louche me fais signe de continuer à le suivre, je me retourne encore une fois en regardant derrière moi. Cette fois, j'appercois un individu en haut d'une côte qui me fait de grands signes avec ses bras. Je comprend assez vite ce qu'il essait de me dire. Probablement quelque chose comme; «ce qui t'attend au fond de la ruelle n'est pas très chouette, sauve toi!».
Il n'en fallait pas plus pour que je me mette à courrir à sens inverse. Le courage est dans la fuite, je l'ai toujours dis! ;p Je remonte donc la côte en trombe, je passe devant l'individu qui a prit la peine de m'avertir, je lui lance un «choukrane!» en passant (merci en arabe) et je continu ma course jusqu'à ce que je me sente en sécurité.De retour à mon point de départ à l'ouest de la Citadelle, je me resaisi et reprend mon souffle. Personne ne me suit tout va bien. Danger écarté!
Pour ceux qui hésite à se rendre en Égypte par peur, je tiens à dire que c'est bien la seule fois où je me suis retrouvé dans une situation un peu incertaine durant mon voyage en Égypte. Je ne veux pas faire peur à personne avec ce genre d'histoire car, des trucs comme ça, ça peut arriver partout. Même à Montréal! Et pendant que j'étais ici au Moyen-Orient, c'est en France qu'il y a eu une attaque terroriste... Dites-vous une chose, en Égypte, vous avez plus de chance de mourrir d'un accident de la route que d'une attaque terroriste!
Enfin parvenu au sommet de la citadelle après avoir trouvé la fameuse entrée, j'ai pu observer la ville du Caire vu d'en haut. En conséquence; du «smog», de la brique beige-brune et des soucoupes satellites à perte de vue! haha, c'est ça Le Caire!